MONTRÉAL | TERRITOIRE TRADITIONNEL ET NON CÉDÉ DE LA PREMIÈRE NATION KANIEN’KEHÁ:KA, le jeudi 15 février 2024 – À la veille du dépôt du budget 2024-2025 par le gouvernement Legault, l’Alliance TRANSIT, dédiée au financement des transports collectifs au Québec, dévoile ses recommandations prébudgétaires visant à assurer la prévisibilité et la croissance du service, incluant la concrétisation des projets structurants.
« Aucune société de transport ne peut prétendre à l’efficacité sans des ressources financières stables et prévisibles. Des solutions aux problèmes de financement existent, elles sont à notre portée et peuvent être mises en œuvre sans délai. » – Samuel Pagé-Plouffe, coordonnateur de l’Alliance TRANSIT.
Vers un financement adéquat et pérenne pour le transport collectif
L’Alliance TRANSIT appelle à prioriser les investissements dans le transport collectif, non seulement pour leurs bénéfices sociaux, environnementaux, et économiques indéniables, mais aussi pour honorer les engagements pris dans le cadre du Plan pour une économie verte et atteindre les objectifs ambitieux de la Politique de mobilité durable 2030.
« Améliorer significativement l’offre de transport collectif est incontournable pour combattre les crises du coût de la vie, de l’habitation et des inégalités sociales. Cela est aussi nécessaire pour réduire nos émissions des GES et nous adapter face aux changements climatiques. Il est impératif que le gouvernement offre de la prévisibilité aux sociétés de transports et leur assure les moyens de viser le développement de 7% par an de leur offre de service en renouant avec la croissance dès 2025. » – Sarah V. Doyon, directrice générale chez Trajectoire Québec.
Des solutions concrètes sont à portée de main
L’Alliance TRANSIT propose des mesures concrètes articulées autour de trois axes majeurs : l’augmentation des revenus à court terme, la diversification des revenus à moyen terme et la favorisation des transports collectifs plutôt que routiers.
- Augmentation des revenus à court terme :
- Pour garantir des ressources stables dès maintenant, l’Alliance recommande d’augmenter la part des revenus du marché du carbone dédiée au transport collectif, alors que la part minimale inscrite dans la loi dédiée à la mobilité durable est passée des deux tiers à 25%, pouvant fournir au moins 200 M$ par année ;
- Elle propose également le rattrapage et l’indexation des taxes provinciales sur les carburants et l’immatriculation, pouvant fournir 694 M$ par année.
- Diversification des revenus à moyen terme :
- L’Alliance suggère de remplacer la taxe sur le carburant par un système de tarification kilométrique ou de péages pour assurer la pérennité des financements face à l’électrification du parc automobile.
- Favoriser les investissements d’infrastructures des transports collectifs plutôt que routiers :
- L’Alliance appelle à une répartition équilibrée des investissements aux transports collectifs pour rééquilibrer les réseaux, comme c’est le cas en Ontario, permettant d’accélérer la livraison des projets structurants.
« Il est instructif de regarder ce qui se fait ailleurs, comme à Vancouver, où plus de 21% du budget de TransLink provient d’une taxe sur les carburants régionale. Cette taxe s’ajoute à une taxe de vente sur les stationnements, des droits de développement et bientôt une part substantielle provenant des développements immobiliers impliquant directement l’agence de transport. Cette approche de financement diversifié offre une base financière solide et pérenne permettant une planification à long terme. » – Florence Junca-Adenot, experte en transport collectif et professeure à l’UQAM.
« La situation du transport collectif en région est préoccupante, puisque les retards dans les réponses et les versements des subventions causent parfois des coupures de services. Il faudrait pourtant développer les services partout au Québec! À court terme, il est nécessaire d’améliorer la prévisibilité du financement et la vitesse de traitement des demandes pour ne pas fragiliser les réseaux essentiels à la population. » – Gabriel Laroque, coordonnateur en actions climatiques au Regroupement national des conseils régionaux de l’environnement (RNCREQ).
L’Alliance TRANSIT rappelle qu’elle est prête à collaborer étroitement avec le gouvernement Legault et tous les acteurs concernés pour transformer ces propositions en actions concrètes.
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À propos de TRANSIT
La mission de TRANSIT est de favoriser le développement et l’amélioration des services de transports collectifs au Québec, en s’assurant qu’ils reçoivent le financement nécessaire pour permettre au plus grand nombre possible de citoyens et de citoyennes d’en bénéficier. Depuis sa création en août 2011, TRANSIT publie des rapports d’analyse et fait état de plusieurs recommandations pour pallier la crise des transports et aider le gouvernement et les organisations de transports collectifs à atteindre leurs objectifs d’achalandage d’ici à 2030. L’Alliance TRANSIT regroupe une soixantaine d’organisations de divers domaines.
Renseignements
Alexander Walsh
COPTICOM, Stratégies et Relations publiques
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