QUÉBEC, TERRITOIRE NON CÉDÉ du Nionwentsïo du peuple Huron-Wendat, du Ndakina du peuple Wabanaki, du Nitassinan du peuple Innu, du Nitaskinan du peuple Atikamekw et du Wolastokuk du peuple Wolastoqey, le jeudi 20 avril 2023 – La coalition Non au troisième lien salue la décision du gouvernement du Québec d’annuler le projet autoroutier entre Québec et Lévis et la volonté d’offrir une alternative de mobilité durable. La coalition offre sa collaboration à la ministre des Transports et de la Mobilité durable Geneviève Guilbault pour élaborer un excellent projet au bénéfice des grandes régions de la Capitale-Nationale et de la Chaudière-Appalaches.
Abandonner l’ajout de capacité autoroutière : une décision responsable et courageuse
La Coalition salue le choix du gouvernement d’abandonner la portion autoroutière de son projet, que les expertes et experts remettaient en doute depuis de nombreuses années et que les études d’achalandage ne permettaient pas de justifier.
« C’est une excellente nouvelle et c’est une belle preuve de courage de la part de la ministre que de reconnaître que le projet de tunnel autoroutier n’est pas justifiable. Je salue aussi le leadership qu’il a fallu pour convaincre ses collègues d’abandonner cet engagement politique. », explique Alexandre Turgeon, directeur général du Conseil régional de l’environnement de la Capitale-Nationale.
« Laisser tomber la partie autoroutière était la bonne chose à faire : les impacts socio-économiques et sur la santé et l’environnement étaient trop importants. Autant pour la protection de milieux agricoles et naturels, qu’en matière de qualité de l’air, qu’en termes d’atteinte de nos cibles de réduction de GES, le gouvernement prend la décision responsable et pragmatique qui s’imposait! », affirme Marc-André Viau, directeur des relations gouvernementales pour Équiterre.
Une ambition pour le transport en commun de bon augure
La Coalition accueille positivement le désir marqué du gouvernement d’offrir un meilleur transport en commun entre les deux rives. Surtout, la Coalition souligne les objectifs affichés par le gouvernement de :
- Offrir un meilleur accès aux pôles d’emploi et aux grands générateurs de déplacements.
- Réduire les temps de déplacement moyens domicile-travail.
- Relier et dynamiser les centres-villes de Québec et de Lévis.
- Offrir une infrastructure de transport performante et moderne aux citoyens des deux rives.
- Créer une dynamique de déplacement qui réduit les GES et permet de consolider les trames urbaines existantes de Lévis et Québec.
La prise en considération du rôle central que joue le secteur des transports dans les émissions de gaz à effet de serre au Québec, la santé publique et la qualité de l’air est de bon augure pour la suite.
« Il y a, dans le projet présenté aujourd’hui, une ambition pour le transport en commun qui a le potentiel d’améliorer la mobilité des citoyennes et des citoyens de la région de façon durable! Il faudra évidemment étudier le projet en détail et mener les analyses nécessaires, mais une chose est sûre : le transport en commun entre Québec et Lévis a besoin d’un réel coup de barre et il nous faut davantage d’options interrives pour favoriser le transfert modal de l’auto-solo vers les transports collectifs. », mentionne Angèle Pineau-Lemieux, porte-parole d’Accès transports viables.
« Nous saluons l’objectif que se donne aujourd’hui le gouvernement d’évaluer les meilleures options de transports collectifs entre les deux rives et de faire le choix d’investir dans des options de mobilité durable attrayantes et efficaces pour les citoyennes et citoyens. Le désir de la ministre d’obtenir le meilleur projet afin de favoriser le transfert modal est enthousiasmant! », ajoute Sarah V. Doyon, directrice générale de Trajectoire Québec.
Une main tendue pour développer le meilleur projet de transport en commun interrives possible
Enfin, la coalition tend la main à la ministre pour la suite afin de travailler à développer un projet de transport en commun structurant qui aura le plus de bénéfices possibles sur un aménagement durable du territoire et une consolidation des trames urbaines existantes.
« L’ambition de structurer le développement urbain autour d’un projet ambitieux de mobilité durable est emballante, d’autant plus que l’opportunité est belle d’interconnecter le projet avec le futur tramway. Voilà une vision cohérente avec la Politique nationale de l’architecture et de l’aménagement du territoire, dont le plan de mise en œuvre est attendu au cours des prochaines semaines », affirme Christian Savard, directeur général de Vivre en Ville. », soulève Christian Savard, directeur général de Vivre en Ville.
« L’étude d’opportunité à venir pour analyser les différentes options d’amélioration du transport en commun interrives sera essentielle. En ce sens, nous tendons la main à la Ministre des Transports et de la Mobilité durable pour travailler ensemble dans une optique de lutte aux changements climatiques et de mobilité durable. Nos organisations ont l’expertise nécessaire pour accompagner le gouvernement dans l’élaboration de ce projet. », conclut Charles Bonhomme, Responsable, affaires publiques et communications de la Fondation David Suzuki.
La coalition nationale Non au troisième lien a été initiée en mai 2021 par Accès transports viables, le Conseil régional de l’environnement – région de la Capitale-Nationale, Équiterre, la Fondation David Suzuki, Trajectoire Québec et Vivre en Ville.
Toutes et tous les citoyennes et citoyens, ainsi que les organisations désirant dénoncer ce projet autoroutier peuvent signer la pétition, désormais rendue à plus de 50 000 signataires, sur le site nonautroisiemelien.quebec.
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Pour plus d’informations :
Charles Bonhomme, Responsable affaires publiques et communications, Fondation David Suzuki,
438 883-8348 | cbonhomme@davidsuzuki.org