Un rapport de la Fondation David Suzuki démontre que la mise en place d’un réseau de milieux naturels interconnecté permettrait à Montréal de lutter contre les changements climatiques

Montréal — À l’heure où les yeux sont tournés vers Paris pour la COP21 sur le climat, la Fondation David Suzuki (Fondation) publie un rapport mettant de l’avant les infrastructures vertes comme outil d’adaptation aux changements climatiques. Le rapport, signé par plusieurs scientifiques de renom et présenté aujourd’hui au Palais des congrès dans le cadre du Sommet de Montréal sur l’innovation de la Chambre de Commerce du Montréal Métropolitain, conclut que la mise en place d’un réseau interconnecté d’infrastructures vertes (IV) répondrait à une demande sociale, environnementale et économique permettant ainsi à la Ville de Montréal et à la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM) de remplir leurs engagements en matière de lutte aux changements climatiques et de préservation de la biodiversité.

Pour Jean-Patrick Toussaint, chef des projets scientifiques pour le Québec de la Fondation : « Selon les prédictions climatologiques, le sud du Québec devra composer, d’ici la fin du siècle, avec des hausses moyennes des températures et un régime de précipitations qui fluctuera. Ceci pourrait avoir des répercussions importantes pour la métropole, tant au niveau des infrastructures bâties, que pour la santé publique. À cet égard, notre étude démontre que d’investir dans la protection des infrastructures vertes et d’un réseau interconnecté de milieux naturels générera des co-bénéfices tels que la protection de la biodiversité, réduction des îlots de chaleur, ainsi qu’une meilleure résilience aux changements climatiques ».

À l’échelle du Grand Montréal, les milieux naturels et semi-naturels, qui constituent le cœur du réseau d’IV, sont affectés par une multitude de facteurs de pression comme les changements climatiques, la pollution des milieux et l’étalement urbain. Dans ce contexte de pressions environnementales accrues, la Fondation rappelle que la CMM dispose d’une fenêtre d’opportunité limitée pour protéger son réseau d’IV lui permettant de répondre aux besoins actuels et futurs des citoyens et de la biodiversité. « Avec seulement 20 de couvert forestier et moins de 1 de milieux humides, l’arrangement spatial des milieux naturels restants dans la CMM sera crucial afin d’assurer le maintien de la biodiversité et des services écosystémiques qui y sont associés », d’affirmer Jérôme Dupras, professeur au Département des sciences naturelles de l’Université du Québec en Outaouais et coauteur du rapport.

Par ailleurs, le rapport dévoilé par la Fondation s’aligne avec plusieurs mesures d’adaptation mises de l’avant dans le nouveau Plan d’adaptation aux changements climatiques 2015-2020 présenté par l’agglomération de Montréal. « Nous croyons que les infrastructures vertes font partie des solutions à mettre en place pour lutter contre les changements climatiques, tant pour la protection de la biodiversité, que pour la lutte aux îlots de chaleurs », de souligner M. Réal Ménard, responsable du développement durable, de l’environnement, des grands parcs et des espaces verts pour la ville de Montréal.

Rappelons enfin que le nouveau gouvernement fédéral a prévu des investissements significatifs dans la mise en place d’infrastructures vertes au Canada, ce qui pourrait aider les provinces et les municipalités à faire face aux changements climatiques par la réalisation de projets concrets et la mise en valeur des milieux naturels.

Pour lire le rapport, consultez le site Web de la Fondation :
https://fr.davidsuzuki.org/science-learning-centre

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Pour les demandes d’entrevue :
Manon Dubois, Directrice des communications (Québec)
Fondation David Suzuki
Tél. : 514-679-0821, courriel : mdubois@davidsuzuki.org