MONTRÉAL | TERRITOIRE TRADITIONNEL ET NON CÉDÉ DE LA PREMIÈRE NATION KANIEN’KEHÁ:KA, 22 mars 2022 – Aujourd’hui, le gouvernement du Québec avait l’occasion de prouver aux Québécois.es qu’il comprend l’importance d’agir pour répondre aux crises environnementales et climatiques actuelles et futures, et c’est raté. En investissant moins de 2% de son budget total en mesures environnementales et climatiques, le gouvernement ne reconnaît pas l’interdépendance entre l’économie et l’environnement, et ainsi, l’urgence d’agir pour s’attaquer à ces crises existentielles.

Certes, ce budget est en nette amélioration avec celui de l’année dernière, mais il reste un échec en termes d’ambition climatique d’autant plus que la communauté scientifique est unanime – nous n’avons plus de temps à perdre.

La Fondation David Suzuki se réjouit des investissements du gouvernement pour les plans climat de la ville de Montréal (117,2 M$) et de Québec (49 M$). Or, elle déplore le manque de vision du gouvernement. «Les investissements sont un pas dans la bonne direction, par contre ils devraient comprendre l’ensemble des municipalités du Québec car tous seront au prise avec les aléas des changements climatiques. Le gouvernement aurait dû investir massivement en adaptation aux changements climatiques, et ce, en misant sur les infrastructures naturelles», déclare Sabaa Khan.

La Fondation salue les investissements ponctuels de 196 millions pour le transport collectif, mais déplore la part du transport routier vis-à-vis le transport actif et collectif. Le transport est responsable d’environ 40% des émissions de GES du Québec. Pour atteindre ses cibles climatiques, le gouvernement aurait dû préconiser davantage d’investissements en transport collectif au lieu de continuer de soutenir le transport routier. «Le secteur du transport est celui qui pollue le plus, et de loin, au Québec. Avec les mesures annoncées dans le présent budget, force est de constater que le gouvernement risque encore une fois d’échouer l’atteinte de ses cibles de réduction de GES», souligne Sabaa Khan, directrice générale pour le Québec et l’Atlantique à la Fondation David Suzuki.

La Fondation David Suzuki accueille favorablement la somme de 1 milliard de dollars que le gouvernement investira dans le Plan pour une économie verte 2030. «Nous devons nous réjouir de cette bonification. Cependant, il y a plusieurs lacunes dans le mécanisme de reddition de compte, comme le démontre un récent rapport sur les mesures du Plan d’action sur les changements climatiques. Nous devons avoir accès au progrès de ces programmes et nous avons besoin de plus de transparence de la part du gouvernement», conclut Sabaa Khan.

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Pour plus d’informations : 

Charles Bonhomme, Spécialiste communications et affaires publiques, Fondation David Suzuki
438-883-8348 | cbonhomme@davidsuzuki.org