Montréal, 23 mars 2016 — Pour la Fondation David Suzuki, le budget fédéral déposé hier est le premier depuis dix ans à consacrer des fonds aux changements climatiques, à l’énergie propre, à la conservation des habitats et à un environnement sain.

« Après une décennie de budgets fédéraux dans lesquels on opposait inévitablement l’environnement et l’économie, il est rafraîchissant de voir un budget qui reconnaît que la prospérité du Canada dépend de la santé de ses écosystèmes et d’une transition vers une économie propre, » fait remarquer le directeur général pour le Québec de la Fondation David Suzuki, Karel Mayrand. « Nous craignons toutefois que le niveau d’investissement n’égale pas l’ampleur des défis environnementaux auquel est confronté le Canada. »

Leadership en matière d’énergie propre et de changements climatiques

Si les investissements pour les infrastructures de transport en commun ne sont pas aussi élevés que nous l’aurions espéré, l’engagement du gouvernement fédéral à financer jusqu’à 50 % des coûts du projet est la preuve de son leadership. La Fondation David Suzuki croit que la meilleure façon de bâtir des collectivités saines et durables passe par des investissements majeurs dans les infrastructures de transport en commun.

Points saillants :

  • 3,4 milliards de dollars sur trois ans pour les transports en commun dès 2016-2017.
  • 62,5 millions de dollars sur deux ans pour la mise en place d’infrastructures visant l’utilisation de carburants de remplacement.

Conservation et protection des habitats essentiels

Même si le budget nous oriente dans la bonne direction en ce qui a trait à l’océanographie et à la conservation des océans, il ne prévoit aucun financement pour atteindre les objectifs découlant des recommandations de la Coalition du budget vert.

Points saillants :

  • 81,3 millions de dollars sur cinq ans pour les activités de conservation des milieux marins et 197,1 millions de dollars sur cinq ans pour intensifier les activités de surveillance et de recherche scientifique visant les océans et l’eau douce.

Si ce budget 2016 respecte plusieurs de ses promesses clés et oriente le Canada vers une meilleure viabilité écologique, l’absence d’annonce quant à la tarification du carbone et l’occasion ratée d’abandonner les subventions relatives aux combustibles fossiles laissent de nombreuses questions sans réponse.

« Si le gouvernement est déterminé à prendre le chemin de l’énergie propre, la tarification du carbone et la fin des subventions relatives aux combustibles fossiles doivent faire partie de l’équation et le plus rapidement possible, » mentionne Karel Mayrand.

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