Remise de prix à Vues d’Afrique 2019 (Photo : Diego Creimer)

La consommation de viande issue de l’élevage industriel représente l’un de plus gros problèmes environnementaux auxquels le monde est confronté. Et cela, pour une raison facile à comprendre : le bétail, et les animaux d’élevage en général, doivent être nourris pour qu’on puisse à la fois nous nourrir d’eux.

On donne ainsi aux animaux certains aliments végétaux qu’on pourrait manger directement. Ils seraient ainsi plus abondants et certainement moins coûteux que la viande, autant pour notre portefeuille que pour la planète.

La facture d’énergie, d’eau potable et de terres utilisées pour élever des animaux est énorme, et impossible à payer à long terme aux niveaux actuels de consommation. Autrement dit : nous mangeons de la viande à crédit sur notre avenir.

Tout cela, sans parler de l’énorme contribution que la production de viande fait aux changements climatiques. Nos bœufs et porcs produisent constamment des flatulences et des rots riches en méthane, un puissant gaz à effet de serre ! De plus, pour nourrir toutes nos bêtes, il a fallu raser d’énormes pans de nos forêts tropicales, ce qui équivaut à amputer une partie des poumons de notre planète dont nous avons en ce moment désespérément besoin. On se réchauffe et on étouffe ! Qui plus est, l’agriculture industrielle qui sert à nourrir le bétail utilise de grandes quantités de pesticides, contribuant à dégrader nos eaux et à réduire drastiquement la biodiversité de la Terre, déjà très mal en point.

 

Voilà pourquoi manger moins de viande est un geste très important qu’on peut poser dès aujourd’hui pour aider notre planète à redevenir viable sur le plan de l’alimentation, et à surmonter l’énorme défi des changements climatiques.

Mais comme « la bouffe est avant tout une question de goût », il faut que les alternatives à la viande trouvent preneur à l’aide d’une variété de saveurs et textures étonnantes qui ne fassent pas concurrence à la viande, car il ne s’agit pas de triompher « sur » elle, mais plutôt de reconnaître que le végétarianisme du 21e siècle est d’une diversité grandissante, et qu’il peut séduire des plus en plus de gens sans prétention de se substituer à d’autres saveurs, comme celui de la viande. Ses saveurs à lui, elles sont uniques !

C’est dans cet esprit de découverte et de célébration que la Fondation David Suzuki a décidé cette année de se joindre au Festival de cinéma Vues d’Afrique pour offrir des prix aux meilleurs traiteurs végétariens.

C’est dans cet esprit de découverte et de célébration que la Fondation David Suzuki a décidé cette année de se joindre au Festival de cinéma Vues d’Afrique pour offrir des prix aux meilleurs traiteurs végétariens.

Nous avons été charmés par la variété de saveurs proposées par Fouzia Ftiss du Maroc, Médiatrice Ntakaré de Burundi, Marie-Élise Lebon d’Haïti et Bijoux Somwé du Congo… Nous leur avons remis des kits zéro-déchet et des livres sur la transition écologique.

La cuisine végétarienne et la diversité culturelle sont ainsi devenues en ce début d’avril des alliées dans la nécessaire transition écologique.

On avance, une bouchée à la fois !