On connait ses chansons entrainantes, sa joie de vivre à l’Italienne si contagieuse et son énergie débordante dès qu’il monte sur scène. Mais Marco Calliari est aussi un chanteur pour qui faire attention à la planète est une chose importante. Il nous a fait l’honneur de nous recevoir chez lui, pour parler écoresponsabilité.

Fondation : Que signifie l’art de vivre écoresponsable pour toi et quelle en est son importance dans ta vie de tous les jours?

Marco Calliari : C’est très important pour moi, et ça l’est d’autant plus que je suis issu d’une famille qui avait pour habitude de recycler les choses. J’ai donc gardé ces réflexes-là. Pour moi, être écoresponsable, c’est être conscient de tout ce qui se passe autour de soi, et ça commence par ce qui se passe dans son quartier, dans sa rue. J’essaye d’être écoresponsable de façon quotidienne, en achetant local, en triant les emballages, en faisant attention à ce que mes véhicules de tournée ne polluent pas trop, en faisant du compost.

Fondation : Partage-nous une expérience où tu as tenté de changer une habitude de vie (avec ou sans succès!) et des leçons que tu en as tirées.

Marco Calliari : Précisément le compostage. J’ai commencé à en faire alors que j’habitais encore dans un loft. Je me souviens que je remplissais mon congélateur de pots de yogourt et de crème glacée pour les conserver et j’allais ensuite chez mes parents vider tout ça. Les gens pensent souvent qu’on a besoin d’un jardin pour faire du compost mais ce n’est pas le cas. Aujourd’hui j’ai une maison avec jardin, j’ai deux bacs, un pour le gazon et un autre pour le reste. Ce n’est pas quelque chose qui demande beaucoup de temps à faire, même si on est paresseux on peut composter!

Fondation : Quels sont tes 3 top conseils pour adopter un mode de vie sain et écologique, en particulier pour celles et ceux qui s’y intéressent, mais ne savent pas trop par où commencer?

Marco Calliari : Tout d’abord, je leur dirai qu’il faut arrêter de penser que c’est trop tard pour agir. Il ne faut pas croire que les autres ne font pas les gestes et que donc on ne doit pas en faire soi-même. C’est une forme d’individualisme que je trouve triste. Je donnerai aussi comme conseil de ne plus croire que les pesticides sont essentiels. C’est une idée reçue qui remonte à loin mais qui est très tenace. Enfin, je dirai faire des gestes simples comme utiliser un bac et récupérer l’eau de pluie pour arroser son jardin c’est facile et ça fait la différence.

Fondation : Le webzine Mode de vie et compagnie se penche régulièrement sur la question de l’interdépendance entre la santé du fleuve et notre santé et des trucs que nous pouvons tous faire afin d’en améliorer sa qualité d’eau, comme jardiner sans pesticides ou manger local et bio. D’après toi, quelle place occupe le fleuve dans la vie des Québécoises et Québécois et quelle en est l’importance de le protéger?

Marco Calliari : On prend pour acquis que l’eau va toujours exister, ce qui est loin d’être le cas. C’est très fragile et on a bien vu récemment la panique qu’il y a eu avec le problème d’eau du robinet qui a touché Montréal pendant deux jours. On ne profite pas assez de la beauté du fleuve, on n’est pas assez sensibilisé aux problèmes qui peuvent le toucher. Je pense aux pesticides par exemple qui font des dégâts énormes pour le fleuve.

Fondation : Tu nous accueilles aujourd’hui dans ta cour arrière avec ton jardin. Raconte-nous un peu pourquoi c’était important pour toi de créer ce bel espace vert, et comment tu t’y es pris pour choisir tes plantes/fleurs/herbes?

Marco Calliari : Je n’ai pas un jardin immense, mais je l’adore, je m’en occupe tous les jours, c’est plus qu’un passe-temps. Je cultive des tomates, des poivrons, des herbes aussi. Je fais essentiellement pousser des légumes, pour ma consommation personnelle, pas encore de fruits, à part un pommier qui était là quand j’ai acheté la maison. Il a donné une pomme la première année, 11 la deuxième, et cette année on en attend un peu plus.

Fondation : Finalement, partage-nous ton plus récent coup de cœur écolo (restaurant, recette, produit, etc.)!

Marco Calliari : C’est les palettes! Je m’explique, ma copine a vu comment recycler des palettes, comment en faire des supports pour faire pousser des plantes, alors depuis on a fait la même chose à la maison. Je trouve ça génial ce genre d’idée toute simple de recyclage. Et ça donne des idées à mes amis qui m’imitent. C’est contagieux!

Procurez-vous le nouvel album de Marco Calliari dès le 23 septembre prochain, Mi Ricordo.