Je me suis récemment arrêtée à notre serre de Laval, qui se trouve sur un toit, afin de faire une vérification de routine de fin de soirée. Je suis alors tombée sur Dovina, qui fait partie de notre équipe de cueilleurs. Son équipe et elle-même récoltent quotidiennement les produits de notre serre, qui totalise un acre en termes de superficie. Ces récoltes proviennent de nos plants de tomates et d’aubergines. Voici un portrait sur ce qu’est l’art d’être une fermière urbaine… je vous présente Dovina!
En débutant, précisons que nous faisons les choses quelque peu différemment dans nos serres. Afin de s’assurer de réduire le gaspillage au maximum et que nos légumes soient les plus frais possibles, nous effectuons la cueillette chaque nuit, la semaine précédant la livraison de nos récoltes. Nous utilisons aussi un nom de code pour nommer nos équipes qui effectuent le travail!
En quoi consiste votre rôle dans la serre?
Mon rôle principal est de faire la récolte des tomates, des concombres et des aubergines à la serre de Laval. En tant que coordonnatrice de récolte, je suis également en charge de l’organisation de la charge de travail des cueilleurs de nuit et du contrôle de la qualité. J’effectue également, à titre secondaire, l’entretien des plants et, bien sûr, je m’assure d’une communication efficace entre l’équipe de récolte et l’équipe de jour.
Décrivez-nous votre routine quotidienne.
La routine de la journée, ou plutôt devrais-je dire de la nuit, débute avec la préparation du quart de travail. Dans l’après-midi, un courriel m’est envoyé automatiquement avec une estimation des commandes désirées de chaque variété de fruits et de légumes. L’équipe commence alors à préparer les boîtes pour la récolte, pendant que je fais quelques calculs et quelques estimés de temps. Ensuite, chaque cueilleur choisit une variété de fruits ou de légumes qu’il commencera à récolter. L’atmosphère est très conviviale, puisque nous écoutons même de la musique tout en travaillant! (J’ai présentement un penchant pour la musique de type électronique, et je redécouvre de jour en jour la musique italienne). Dès le début de notre quart de travail, nous nous souhaitons mutuellement « Bonne récolte! ». Comme nous faisons celle-ci la nuit, (dans le noir) pour les paniers des jours suivants, nous utilisons donc des lampes frontales (eh oui…les plants ont eux aussi besoin de repos!) Nous faisons ensuite notre petit bout de chemin du haut vers le bas des 42 rangs. Je fais ensuite la pesée et l’enregistrement de ce qui a été récolté, pendant que l’équipe termine son travail acharné. La nuit s’achève ainsi, avec une énorme palette de produits frais, prêts à se retrouver dans les paniers!
Qu’est-ce que vous préférez dans votre travail? Quel est le plus grand défi?
L’aspect qui me plait le plus dans mon travail est l’aspect social; j’aime les gens avec qui je travaille. C’est également un plaisir pour moi de récolter de délicieux produits toute la nuit, au rythme de bonnes chansons, mais ce sont les gens et leur enthousiasme qui rendent ce travail si stimulant! Le seul défi qui me vient à l’esprit : je ne suis pas la cueilleuse la plus souple, je dois donc faire plusieurs étirements afin de pouvoir atteindre les concombres situés en hauteur…ça peut être ardu!
Comme vous travaillez la nuit, que faites-vous de vos journées?
Je fais habituellement mes études pendant la journée. Je suis présentement étudiante à l’Université Concordia et je complète un baccalauréat en Environnement Humain. En dehors de cela, j’essaie de passer le plus de temps possible à l’extérieur, particulièrement lorsque le printemps et l’été arrivent!
Faites-vous du jardinage à la maison?
J’adore jardiner à la maison. Pendant l’été, si je ne suis pas en train de profiter de la belle température avec mes parents ou des amis, vous me retrouverez dans mon jardin! Je trouve le jardinage très reposant et gratifiant! De plus, grâce à l’expérience de mes parents et de mes grands-parents, j’ai reçu un bel héritage familial : le talent de « pouce vert »!
Vous avez envie de profiter pleinement de la nature comme le font Dovina et les Fermes Lufa? Participez au Défi nature 30×30 de la Fondation David Suzuki pendant tout le mois de mai!