Si l’arrivée du printemps rime avec rayons de soleil, oisillons qui gazouillent et bourgeons en fleurs, cette période est aussi propice au recrutement de personnes bénévoles dans les groupes de mobilisation citoyenne. Dans ce cadre, ces dernières ont été invitées à participer à la programmation pour la transition socioécologique, Joignez le mouvement, agissez collectivement, initiée par le Réseau Demain le Québec au mois d’avril dernier.
Le but? Organiser un événement ou une activité favorisant l’engagement de bénévoles. Au total, 21 groupes y ont pris part, dont le Réseau écocitoyen de Saint-Lambert, Mères au front – Les Moulins à Terrebonne, Regroupement Écocitoyen de Sainte-Marthe-sur-le-Lac, Des Châtels en Action et Solidarité Environnement Sutton.
Zoom sur chacun d’entre eux!
Éco-Défi Famille et DÉFI 30 % pour la biodiversité – Réseau écocitoyen de Saint-Lambert
Le directeur général de la ville de Saint-Lambert, François Pépin, le président du Réseau écocitoyen de Saint-Lambert, Dominique Lebeau, la mairesse, Pascale Mongrain, et l’un des membres du Réseau écocitoyen de Saint-Lambert, Hugues Létourneau. Remise d’un chèque pour le fonctionnement du groupe et offre en retour du premier numéro du magazine L’ÉCHO CITOYEN (Photo : Réseau écocitoyen de Saint-Lambert)
Le Réseau écocitoyen de Saint-Lambert (RESL) rassemble des acteur.rice.s soucieux.ses de réduire la consommation de ressources naturelles, d’endiguer la pollution et la destruction des écosystèmes naturels et d’effectuer une transition vers un mode de vie durable. Ses actions s’inscrivent dans les domaines de l’agriculture urbaine, de la mobilité durable et de la préservation de la biodiversité, entre autres.
Sa contribution à Joignez le mouvement, agissez collectivement? L’Éco-Défi Famille et le DÉFI 30 % pour la biodiversité. Tout en bénéficiant d’un accompagnement du RESL, le premier consistait à recruter huit familles de Saint-Lambert, désirant modifier durant trois mois leurs habitudes de consommation et de déplacement.
Le second est quant à lui mis de l’avant dans le premier numéro du magazine L’ÉCHO CITOYEN, qui a été publié par l’organisme non lucratif au mois d’avril. Le DÉFI 30 % vise à redonner sa place à la faune et à la flore à Saint-Lambert, en réponse aux accords signés lors de la COP15 sur la biodiversité en 2022. Le magazine offre ainsi aux lecteur.rice.s des pistes de réflexion, que ce soit sur la régénération des sols, les alternatives à la pelouse et la protection des abeilles indigènes, par exemple.
« Observer la vie, c’est fantastique. Il faut l’apprécier et inciter les gens à en faire de même. C’est indescriptible dans le fond. Il y a toujours ce miracle-là, de voir apparaître une abeille sauvage, qui a passé l’hiver on ne sait où », commente l’une des membres de l’équipe de rédaction de L’ÉCHO CITOYEN, Claudette Gagnon.
Tel un colibri, une semence, un arbre – Regroupement Écocitoyen de Sainte-Marthe-sur-le-Lac
Jardin collectif et solidaire le Colibri (Photo : Regroupement Écocitoyen de Sainte-Marthe-sur-le-Lac)
De son côté, le Regroupement Écocitoyen de Sainte-Marthe-sur-le-Lac souhaite influencer positivement le devenir de la communauté et des villes voisines de la MRC de Deux-Montagnes. Son projet? Créer un jardin collectif et solidaire; une forêt nourricière, une serre et un poulailler communautaire; et des activités d’agriculture urbaine. Le Jardin collectif et solidaire le Colibri a d’ailleurs vu le jour ce printemps, ce qui contribuera à réduire l’insécurité alimentaire.
Dans cette perspective et dans le cadre de Joignez le mouvement, agissez collectivement, le groupe citoyen a organisé à la Maison des jeunes une activité de plantation de semis destinée aux jeunes, qui seront invité.e.s à s’impliquer au Colibri. Et ce n’est pas tout! Une corvée de nettoyage printanière a également eu lieu pour souligner le Jour de la Terre, dans les parcs Clair-de-Lune et Félix-Leclerc, ainsi que sur les abords de la piste cyclable La Vagabonde.
Corvée de nettoyage printanière (Photo : Regroupement Écocitoyen de Sainte-Marthe-sur-le-Lac)
On essaie de rejoindre les citoyen.ne.s de tous les âges, donc en étant à la Maison des jeunes, on montre l’exemple aux plus jeunes générations. C’est tellement gratifiant de réaliser ce type de projet.
Khadija Barbe, membres du regroupement
Café réparation – Des Châtels en Action
Café réparation (Photo : Des Châtels en Action)
Pour sa part, le comité Des Châtels en Action vise à sensibiliser les acteur.rice.s au regard des changements environnementaux, afin de répondre au plan d’action que s’est donné le Conseil de quartier Des Châtels il y a deux ans. Pour ce faire, des activités destinées à la population sont organisées, telles que des échanges de semis et des fêtes de la nature.
Un Café réparation a été mis sur pied dans le cadre de la programmation Joignez le mouvement, agissez collectivement, appuyé par L’Atelier La Patente. L’objectif? « Réduire la surconsommation, l’obsolescence programmée et l’empreinte écologique, que les gens apprennent à se connaître, et qu’une complicité entre les réparateur.rice.s se développe », comme l’explique l’un des membres du groupe citoyen, Pierre Turgeon.
Café réparation (Photo : Des Châtels en Action)
Pas moins de 26 objets ont été réparés par 11 réparateur.rice.s, tels qu’un grille-pain, une lampe, des vêtements et des vélos, et deux personnes ont été recrutées pour effectuer des remises en état lors de la prochaine édition! À terme, Pierre Turgeon souhaiterait que ce type d’activité soit offert sur une base régulière, afin que les gens conservent leurs objets brisés.
Action de Solidarité Environnement Sutton pour la mobilité durable – Solidarité pour l’environnement à Sutton
Pancartes lors de l’action de Solidarité Environnement Sutton pour la mobilité durable (Photo : Solidarité Environnement Sutton)
Solidarité pour l’environnement à Sutton (SES) réunit des citoyen.ne.s de Sutton autour de sujets environnementaux et porte une attention particulière à la mobilité durable dans la région. Alors qu’un bus assurait auparavant des trajets entre Sutton et la sortie 74 de l’autoroute 10, il ne passe plus depuis la Covid-19. Il permettait pourtant à la population de prendre des correspondances pour se rendre ensuite dans les villes de Montréal et Sherbrooke, par exemple.
« Une citoyenne a initié une pétition pour le retour du transport en commun il y a près de deux ans. Elle a obtenu 1500 signatures. Le besoin était donc clairement là », complète l’un des membres du groupe citoyen, Donald Nolet.
Dans le cadre de la programmation Joignez le mouvement, agissez collectivement, SES a organisé deux convois, d’automobiles et de vélos, le 20 avril dernier. Quatre revendications, illustrées par une douzaine de pancartes, étaient mises de l’avant : la création d’un taxi-bus entre Sutton et la sortie 74 de l’autoroute 10; l’implantation de moyens de transport collectif reliant les villes de Granby, Bromont et Sherbrooke; l’élargissement des accotements pour les vélos; et que les grandes entreprises du secteur favorisent le covoiturage de leurs employé.e.s afin de limiter les embouteillages.
On pense que le transport collectif est un droit et non une marchandise
Donald Nolet
Pancartes lors de l’action de Solidarité Environnement Sutton pour la mobilité durable (Photo : Solidarité Environnement Sutton)
Un premier arrêt a été fait à West Brome, un exemple parlant où les accotements pour les vélos mesurent moins d’un pied de large. Le second a eu lieu au bureau de la députée de Brome-Missisquoi, Isabelle Charest, à Cowansville et le troisième, à la sortie 74 de l’autoroute 10.
Si SES aurait aimé voir une participation plus importante la part de la population, l’événement a toutefois connu une couverture médiatique qui se situait au-delà de ses attentes. Il a aussi permis de tisser des liens avec d’autres groupes citoyens, tels que Les oubliés de l’autobus, une valeur chère au RDQ!
Marche pour le Jour de la Terre – Mères au front Les Moulins et ses allié.e.s – Terrebonne et Mascouche
Marche pour le Jour de la Terre à Terrebonne (Photo : Ferlandphoto Inc. Chasseur d'images)
Enfin, les Mères au front Les Moulins et ses allié.e.s – Terrebonne et Mascouche ont organisé la première marche pour le Jour de la Terre à Terrebonne, ce qui a permis de faire rayonner le groupe local. C’était un franc succès, puisque près de 200 personnes se sont rassemblées, comme le souligne l’une des membres du groupe citoyen, Marie-Claude Brouillette.
Marche pour le Jour de la Terre à Terrebonne (Photo : Ferlandphoto Inc. Chasseur d'images)
Les Mères au front se sont chargées d’animer le rassemblement et d’inviter des personnes à prendre la parole, tandis que la Ville de Terrebonne a apporté son soutien en termes de communications et de logistique. De nombreuses activités étaient au rendez-vous, telles que de la musique engagée, des percussionnistes, ainsi que des discours et des chansons inspirantes. De son côté, Greenpeace a fourni le matériel nécessaire à la création des bannières et des pancartes.
Souhaitez-vous aussi vous rejoindre au RDQ? Par ici!
