La Fondation David Suzuki demande à tous les niveaux de gouvernement d’agir plutôt que de laisser l’avenir au hasard

Montréal — Les changements climatiques auront une incidence sur la vie quotidienne des familles canadiennes, selon le deuxième volet du Cinquième rapport d’évaluation du Groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat (GIEC). Ce rapport porte principalement sur les impacts des changements climatiques et des mesures d’adaptation pouvant être prises. Il explique comment de profonds changements climatiques résultant de l’accumulation d’émissions qui piègent la chaleur mèneront à des hausses de prix des denrées, menaceront directement nos ménages et nos collectivités et nuiront à notre économie. Pour éviter tout cela, tous les niveaux de gouvernement doivent prendre des mesures concrètes sans plus tarder.

« Les changements climatiques ne représentent pas uniquement un enjeu environnemental, selon Jean-Patrick Toussaint, chef des projets scientifiques pour le Québec de la Fondation David Suzuki. Il s’agit également d’un enjeu économique et d’une question de sécurité qui aura des impacts sur à la fois les plus grandes métropoles et les plus petits villages. »

« Les collectivités et les familles qui les habitent méritent notre soutien sans plus tarder et chaque niveau de gouvernement doit contribuer à résoudre la crise des changements climatiques », affirme M. Toussaint.

La Fondation David Suzuki demande à tous les niveaux de gouvernement de prendre des mesures responsables dès maintenant, sans quoi les Canadiens risquent de ne plus pouvoir se nourrir à prix abordable et l’économie risque de fléchir. « Par exemple, nous pouvons faire une différence aujourd’hui en investissant dans l’infrastructure verte, suggère M. Toussaint. Nous devons mettre en branle des projets qui contribueront à garder nos villes plus fraîches pendant des vagues de chaleur extrême et à absorber l’eau pour réduire les risques d’inondations catastrophiques comme celles qui ont dévasté les villes de Calgary et de Toronto l’an dernier. »

M. Toussaint fait valoir que les gouvernements peuvent aussi aider l’industrie à élaborer des pratiques plus durables pour composer avec les changements climatiques : « Au Canada, aucun secteur d’activités ne sera épargné. Pensons notamment à la foresterie, la pêche des produits de la mer, l’agriculture et l’exploitation minière. C’est pour cette raison qu’il est si important que nous agissions sans plus tarder. Plus nous attendrons, plus les coûts et les pertes augmenteront. »

« Des villes et certaines provinces ont fait preuve de leadership dans la lutte contre les changements climatiques, mais nous devrons redoubler d’efforts si nous voulons réussir à réduire les émissions de carbone responsables du problème en premier lieu, conclut M. Toussaint. Après tout, notre santé et notre sécurité futures dépendent des choix que nous faisons aujourd’hui. »

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Information sur le Cinquième rapport d’évaluation du GIEC

Le GIEC produit les rapports scientifiques les plus complets sur les changements climatiques à l’échelle planétaire. Ces rapports reposent sur un très large consensus de scientifiques internationaux. Le GIEC s’est vu décerner le prix Nobel de la paix en 2007. Ces rapports résument l’état des connaissances actuel sur l’évolution des systèmes naturels planétaires essentiels à la vie humaine, évolution qui est attribuable à l’émission de quantités sans précédent de pollution carbonée dans l’atmosphère. La dernière évaluation, dont fait état le Quatrième rapport d’évaluation, remonte à 2007 et avait suscité un vif débat mondial sur les mesures à prendre pour lutter contre les changements climatiques. En septembre 2013, le premier de quatre volets du Cinquième rapport d’évaluation du GIEC a été rendu public à Stockholm. Ce volet porte sur la science physique des changements climatiques. Aujourd’hui, le deuxième volet du Cinquième rapport d’évaluation porte sur les impacts des changements climatiques et les mesures requises pour s’y adapter. Les troisième et quatrième volets du Cinquième rapport d’évaluation seront déposés au cours des six prochains mois. Le troisième volet évaluera les stratégies d’atténuation, tandis que le quatrième sera une synthèse résumant les trois premiers.

Le rapport sur les impacts des changements climatiques et les mesures d’adaptation a été rendu public aujourd’hui à Yokohama, au Japon.

Pour consulter le communiqué de presse et le rapport du GIEC :
https://www.ipcc.ch/

La fiche d’information médias de la Fondation David Suzuki peut être téléchargée ici.

Personne-ressource :
Manon Dubois (Québec)
514 679-0821
mdubois@davidsuzuki.org