Baie-Comeau – À la suite du dévoilement du premier Plan d’action de la Politique énergétique 2030 détaillant les mesures pour atteindre les cibles québécoises de réduction de la consommation de pétrole d’ici 2030, le directeur pour le Québec de la Fondation David Suzuki a tenu à réagir comme suit :

« Les objectifs fixés pour 2020 reportent de quatre ans les véritables efforts de réduction de la consommation de pétrole au Québec. Le Québec s’est donné une cible de -40% d’ici 2030, mais son plan d’action ne vise qu’une réduction de 6% d’ici 2020. Cela veut dire qu’entre 2020 et 2030, il faudra réduire la consommation de pétrole de 34%. La pente devient encore plus difficile à remonter et la cible 2030 risque de ne pas être atteinte. »

Le plan dévoilé hier contemple une utilisation accrue du gaz naturel comme carburant dans le secteur du transport lourd. Pourtant, une étude publiée en avril par la Fondation David Suzuki et l’Université Saint-Francis-Xavier montre que les émissions fugitives de méthane du gaz provenant de la fracturation hydraulique avaient été largement sous-estimées. Le méthane étant un puissant gaz à effet de serre, l’utilisation du gaz naturel au Québec risque, en fin de compte, de ne représenter qu’un gain infime, sinon nul, dans la diminution effective de nos émissions de GES si l’on considère la totalité de son cycle de vie.

« Ce plan est certainement un pas dans la bonne direction et contient des mesures intéressantes, notamment l’exploration du potentiel solaire par Hydro-Québec et la bonification du programme d’électrification des transports. Pourtant, la poursuite de l’exploration des hydrocarbures sur le territoire du Québec est incompatible avec l’Accord de Paris et la transition énergétique que ce plan vise à favoriser », a conclu Karel Mayrand.

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Pour plus d’information :

Diego Creimer, communications, 514-999-6743 dcreimer@davidsuzuki.org