Montréal – L’adoucissement des règles sur la tarification du carbone annoncé aujourd’hui compromet les efforts déployés par l’industrie et la société civile pour lutter contre les changements climatiques, car il envoie un signal négatif quant au véritable prix des émissions du secteur industriel, tout en créant des conditions désavantageuses pour les Canadiens déjà engagés sur la voie des solutions à la crise climatique.

La plupart des économistes considèrent la tarification des émissions de carbone comme étant un moyen efficace de réduire nos émissions de gaz à effet de serre et de respecter nos engagements envers l’Accord de Paris. Dans le cas des industries à fortes émissions qui sont soumises au marché du carbone, la Fondation David Suzuki appuie, à court terme, le principe d’une tarification basée sur la production pour pallier aux problèmes de compétitivité. Pourtant, pour l’ensemble des secteurs, le prix de la tonne de carbone doit être suffisamment élevé pour que le signal aux marchés soit clair : il faut continuer la transition vers une économie sobre en carbone.

« Les scientifiques nous disent que la tarification du carbone est un bon outil pour contrer le réchauffement de la planète », affirme Gideon Forman, analyste de politiques de transport et changements climatiques à la Fondation David Suzuki. « Pourquoi devrions-nous permettre aux émetteurs de carbone de payer moins, justement à un moment où les événements climatiques extrêmes font les manchettes partout autour du monde ? »

En vue des discussions sur la tarification du carbone qui auront lieu cet automne, la Fondation David Suzuki exhorte le gouvernement à s’engager davantage dans la lutte aux changements climatiques et à établir une politique de tarification du carbone claire et cohérente à long terme et pour l’ensemble du pays.

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Pour plus d’information :
Diego Creimer, communications, 514-999-6743 dcreimer@davidsuzuki.org