OTTAWA | TERRITOIRE TRADITIONNEL ET NON CÉDÉ DU PEUPLE ALGONQUIN ANISHINAABEG, le mardi 23 septembre 2025 — Les 24 et 25 septembre, 17 organisations alliées rencontreront plus d’une vingtaine d’élu.e.s afin de manifester leur soutien au gouvernement fédéral envers la construction d’un réseau électrique d’est en –ouest alimenté par des énergies renouvelables et respectueux des droits des peuples autochtones et des travailleur.euse.s.
Cette coalition diversifiée regroupe des syndicats, des leaders autochtones dans le domaine des énergies propres, des médecins, des groupes confessionnels, des militant.e.s pour le climat, des travailleur.euse.s du secteur électrique et des élu.e.s municipaux de partout au Canada. Ces personnes travaillent ensemble pour la première fois afin de prioriser le développement de l’électricité renouvelable à travers le pays.
La coalition convient que les récentes annonces du gouvernement fédéral concernant les grands projets comptent plusieurs occasions manquées. Collectivement, ses membres s’accordent à dire qu’un réseau électrique est-ouest alimenté par des énergies renouvelables répond aux besoins actuels et nécessite un financement fédéral et provincial.
Tous les projets doivent respecter les droits légaux et inhérents des Premières Nations, des Inuits et des Métis au Canada. Le gouvernement fédéral devrait également reconnaître le leadership des communautés autochtones en accordant la priorité aux projets électriques dirigés par les peuples autochtones.
Un réseau électrique est-ouest alimenté par des énergies renouvelables comporte des avantages majeurs en matière de santé, d’emploi et d’économie pour l’ensemble du Canada. Cela est d’autant plus vrai lorsqu’il respecte les droits des travailleur.euse.s, en privilégiant des composantes fabriquées au pays et une main-d’œuvre syndiquée. Au-delà des avantages pour la santé liés à l’atténuation des changements climatiques, les énergies renouvelables et l’électrification permettraient également de réaliser des économies de plusieurs milliards de dollars dans le système de santé.
Aujourd’hui, les réseaux électriques provinciaux sont davantage interconnectés avec les États-Unis qu’entre eux. Avec l’électrification croissante de l’industrie, des transports et du chauffage, la demande en électricité du Canada pourrait doubler, voire tripler d’ici 2050. C’est pourquoi la mise en place d’un réseau électrique interprovincial résoudrait de multiples problèmes. Des études montrent qu’il permettrait de réduire les coûts énergétiques et d’améliorer la fiabilité en connectant les régions à une énergie renouvelable à faible coût.
La plupart des Canadien.ne.s souhaitent voir ces projets se concrétiser : 77 % d’entre elles et eux se disent favorables à la modernisation du réseau électrique canadien grâce à la construction de nouvelles lignes de transport reliant les provinces et les territoires. 72 % appuient le financement fédéral de ces nouvelles lignes. Lorsqu’on leur donne le choix, les Canadien.ne.s préfèrent un réseau électrique est-ouest interconnecté qui alimenterait l’économie canadienne en énergie renouvelable plutôt qu’un nouveau pipeline destiné à transporter du pétrole vers la côte est ou la côte ouest à des fins d’exportation.
Melina Laboucan-Massimo – Fondatrice et directrice générale, Sacred Earth, Lubicon Cree
« À l’ère des feux de forêt et des inondations, les communautés autochtones de tout le pays sont confrontées de manière disproportionnée au fardeau de la crise climatique et de l’extraction des combustibles fossiles. Sacred Earth exhorte les dirigeant.e.s politiques à donner la priorité aux liaisons de transport d’énergie essentielles entre les provinces et les territoires grâce à une politique énergétique progressiste et à des investissements dans des projets qui s’alignent sur la science climatique, privilégient la propriété publique et autochtone et défendent les droits des travailleur.euse.s et des peuples autochtones. Grâce à ces mesures, nous pouvons faire progresser la souveraineté énergétique, l’autodétermination et la résilience climatique, créant ainsi un avenir juste pour tous.tes. Le gouvernement canadien doit choisir une voie : l’injustice et la destruction de l’environnement ou, un héritage de leadership climatique, d’équilibre écologique et de véritable réconciliation économique. »
Brandon Dyck – Affaires gouvernementales, Fraternité internationale des ouvriers en électricité (FIOE)
« Les membres de la FIOE à travers le Canada sont prêt.e.s à construire un réseau électrique véritablement national, couvrant l’ensemble de la chaîne, de la production jusqu’aux utilisateur.rice.s. Nous partageons une longue histoire d’électrification du Canada grâce à des initiatives privées et publiques menées par une main-d’œuvre hautement qualifiée et diversifiée. Cette nouvelle orientation vers une énergie propre, abordable et facilement partageable entre les provinces permettra d’alimenter en énergie à long terme les foyers et les industries, tout en créant des emplois syndiqués bien rémunérés. Les gouvernements de tout le pays devraient soutenir les initiatives visant à développer les énergies renouvelables et le transport d’électricité, en impliquant les Premières Nations, afin que les communautés locales bénéficient de ces projets et que de nouvelles opportunités se créent, au-delà de l’exploitation des combustibles fossiles. »
Stephen Thomas – Responsable, énergie propre, Fondation David Suzuki
« Nous sommes uni.e.s dans notre appel au gouvernement fédéral pour qu’il priorise le financement d’un réseau électrique est-ouest alimenté par des énergies renouvelables et respectueux des droits des travailleur.euse.s et des peuples autochtones. Les effets d’un réseau est-ouest se feront sentir dans tout le pays, créant des milliers d’emplois, améliorant la sécurité énergétique et permettant aux gens de réaliser des économies sur leur facture. La construction de pipelines est une perte de temps et d’argent qui, à long terme, ne profite qu’aux milliardaires du secteur des énergies fossiles. Le Canada a aujourd’hui besoin de solutions concrètes pour faire face aux crises multiples auxquelles il est confronté. Nous avons besoin d’emplois durables, d’une énergie abordable et de pouvoir garantir à nos enfants un air pur. Cela ne sera possible qu’en construisant un réseau est-ouest alimenté par des énergies renouvelables. »
Helen Hsu – Médecin, Association canadienne des médecins pour l’environnement (ACME)
« La santé de l’environnement est la santé des populations. Nous ne pouvons pas prospérer dans l’isolement. Les changements climatiques et les conditions météorologiques extrêmes nuisent à la santé physique et mentale. Un réseau national d’énergie renouvelable est-ouest réduirait la pollution atmosphérique, améliorerait la santé des Canadien.ne.s à court terme et réduirait les émissions de carbone, protégeant ainsi la santé à long terme. »
David Miller – Coprésident, Face à la crise tarifaire et climatique : retroussons-nous les manches.
« Cet été, des communautés à travers tout le pays ont été gravement touchées par les feux de forêt, la fumée et les ordres d’évacuation, causés ou aggravés par les changements climatiques. Le Canada doit faire sa part pour aider le monde entier à éviter une catastrophe climatique. Un réseau national d’énergie propre nous aidera à réaliser notre potentiel en tant que superpuissance de l’énergie propre, ce qui profitera directement à nos industries de l’acier, de l’aluminium et de la fabrication de pointe, aujourd’hui grandement menacées. Cela doit être la priorité du gouvernement alors que nous continuons à bâtir notre nation. »
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