OTTAWA | TERRITOIRE TRADITIONNEL NON CÉDÉ DU PEUPLE ALGONQUIN ANISHNAABEG, le jeudi 10 octobre 2024 – Aventurez-vous dans un monde où l’art et la nature se rencontrent. Retour à la nature – Le prix des arts de la Fondation David Suzuki est une nouvelle exposition à l’affiche au Musée canadien de la nature du 11 octobre 2024 au 8 septembre 2025. On peut y admirer les œuvres de 13 artistes du Canada, lauréats et lauréates du premier Prix Retour à la nature pour les arts de la Fondation David Suzuki.

Les œuvres évoquent la « renaturation », qui consiste à restaurer les environnements naturels en les aidant à retrouver leur état d’origine et leur autonomie. L’objectif est de stimuler la biodiversité, de renforcer les écosystèmes et de créer des paysages florissants et résilients. Les artistes ayant remporté le prix ont donné vie à ce concept de renaturation en le recadrant dans nos jardins, nos quartiers et nos communautés. Leurs œuvres offrent un regard neuf sur la nature et la biodiversité. Un certain nombre sont des artistes de profession, d’autres ont une formation en science, en écologie ou en éducation.

« L’art dégage de nouvelles voies pour nous relier à la nature », explique Danika Goosney, Ph.D. et PDG du Musée. « Il nous aide à aborder des enjeux complexes comme l’étiolement de la biodiversité et le dérèglement climatique. Notre partenariat avec la Fondation David Suzuki est comme un baume sur le cœur! Il nous permet de partager les créations des lauréats et lauréates du Prix Retour à la nature dans le cadre d’une exposition unique ».

Les œuvres à l’honneur ont été soigneusement sélectionnées par un jury d’artistes de renom du Canada et par Helen Gregory, Ph.D., conservatrice à la McIntosh Gallery de l’Université Western Ontario. Mme Gregory s’intéresse au carrefour de l’art, de la science et de la muséologie, et plus particulièrement à l’histoire naturelle dans l’art contemporain.

« Travailler sur ce mandat fut un véritable bonheur », lance Mme Gregory. « L’expo tire sa force du Prix, ouvert à tous ceux et à toutes celles qui explorent notre relation à l’environnement à travers leur art. Les projets retenus montrent qu’il faut des esprits passionnés et innovants, issus de tous les horizons, pour imaginer des solutions créatives aux problèmes qui assaillent notre planète ».

Les visiteurs pourront donc contempler 13 interprétations du concept de renaturation créées par des artistes provenant de milieux divers. L’éventail de matériaux utilisés est vaste : textiles, photographies, vidéos, collages numériques, spécimens de plantes et d’insectes… et même du papier à bulles récupéré!

« Face à l’escalade des crises environnementales, il est de plus en plus urgent de « renaturer” notre inventivité et nos communautés », déclare Jode Roberts de la Fondation David Suzuki. « L’art est un puissant outil permettant d’envisager un avenir en harmonie avec la nature et solidement ancré dans l’équité et dans la justice. »

Les artistes (en ordre alphabétique)

Xecê Khadija Baker est une artiste multidisciplinaire syro-kurde qui vit maintenant au Québec. Elle s’intéresse aux thèmes de l’identité, de la mémoire et de l’incertitude à l’égard du chez-soi dans un contexte de persécution et de déracinement. Sa vidéo de 22 minutes inclut une captation vidéo d’une performance intitulée Performing Community Garden.

Laara Cerman est une artiste multidisciplinaire de la Colombie-Britannique qui explore les liens entre l’art, la science et l’histoire. Son travail porte sur les îlots de nature sauvage qui subsistent dans les zones urbaines et suburbaines. Pour l’exposition, elle a sculpté une souche d’arbre en combinant textiles et métaux.

Janice Wright Cheney crée des sculptures textiles qui illustrent le déclin de la nature sauvage et le potentiel de restauration écologique. Elle offre ici au public une sculpture d’ours blanc (orientée vers le nord), faite de laine crochetée, de cristaux et de sels d’Epsom.

Anna Binta Diallo est une artiste multidisciplinaire basée à Winnipeg. Son travail nous interroge sur la nature sauvage et sur la manière dont les communautés ont tenté de dominer le monde naturel. Son collage numérique comporte deux figures créées à partir d’images cartographiques et d’éléments naturels.

Kendra Fanconi a cofondé la compagnie théâtrale The Only Animal pour sensibiliser le public à la crise climatique et y apporter des pistes de solutions artistiques. L’exposition comprend une grande photographie 100 % à l’échelle de l’ancienne souche de cèdre utilisée dans l’installation extérieure The Thousand Year Theatre. La vidéo qui l’accompagne décrit le projet de Mme Fanconi et offre une vision d’un avenir où les êtres humains et la nature coexistent en harmonie.

Natasha Lavdovsky est une artiste, naturaliste et lichénologue amatrice basée sur l’île de Vancouver. Pour elle, nos communautés comprennent à la fois des êtres humains et des non humains. Son installation présente deux photos tirées de son projet de récupération de mousses dans une forêt britanno-colombienne qui doit faire l’objet d’une coupe.

Hashveenah Manoharan, qui vit à Port Coquitlam (C.-B.), s’intéresse à la manière dont la récolte de produits culturellement pertinents peut renforcer l’identité ethnique et le rapport à la nature. Son installation comprend des aquarelles et un carnet de croquis illustrant son travail de biologiste sur le terrain.

Angela Marsh est une éducatrice artistique basée à Québec. Elle s’implique dans des projets de restauration et crée des « tapisseries » à partir de fragments de plantes sauvages trouvés sur des terrains urbains désaffectés. L’installation retenue ici comprend des fragments végétaux encapsulés dans du papier à bulles.

Amanda McCavour est une artiste textile basée à Toronto. Elle utilise souvent des images botaniques inspirées de son environnement et de collections d’histoire naturelle. Les visiteurs pourront contempler une installation de plus de 500 coquelicots suspendus, délicatement créés avec une machine de broderie sur un tissu soluble.

Sarah Peebles, artiste d’installation, compositrice et musicienne, vit à Toronto. Son œuvre au Musée présente des vidéos et des enregistrements sonores. Elle y capture des pollinisateurs indigènes évoluant dans des écosystèmes naturels et urbains.

Amber Sandy, artiste Anishinaabe, utilise des éléments naturels pour raviver les savoirs traditionnels que le colonialisme a érodés au fil des générations. Ses créations en techniques mixtes soulignent l’importance de la communauté et de l’intendance autochtone du territoire. Seront exposés au Musée deux sacs à main confectionnés d’écorce de bouleau et de peaux d’orignal et de cerf.

Cole Swanson, artiste torontois, illustre l’évolution du monde naturel qui nous entoure en utilisant des matériaux glanés dans l’environnement. L’œuvre lauréate met en scène 280 spécimens d’insectes, chacun paré de feuilles d’or 24 carats.

Justin Tyler Tate, artiste canadien de renommée internationale, explore de nouvelles perspectives avec sa série Post-Anthropocene Architecture. Il y privilégie le bien-être des espèces non humaines plutôt que l’exploitation de la nature. Sa démarche se nourrit des concepts de justice environnementale, de parenté, de renaturation et de décolonisation. L’œuvre exposée est une imposante photographie de son installation extérieure, Terricolous 2024, érigée dans le comté de Prince Edward, en Ontario.

Cette exposition, fruit d’un partenariat entre le Musée, la Fondation David Suzuki et Rewilding Magazine, est comprise dans les droits d’entrée.

Activité : Fabriquer des capsules d’espoir

Du 17 octobre au 8 décembre 2024, les jeudis soirs et les fins de semaine, le Musée proposera des ateliers créatifs. Les personnes y fabriqueront des « capsules d’espoir » avec des plantes indigènes et du papier à bulles recyclé, s’inspirant de l’art d’Angela Marsh. Il s’agit d’une activité libre où tout le matériel est fourni.

Le Musée est situé au 240 rue McLeod, à l’angle de la rue Metcalfe Street, à Ottawa. Pour ne rien manquer, consultez X, Facebook, Instagram, LinkedIn, YouTube et nature.ca.

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Informations pour les médias :

Dan Smythe
Musée canadien de la nature
613-698-9253 | dsmythe@nature.ca

Laura McEwen
Musée canadien de la nature
613-698-7142 | lmcewen@nature.ca

Profil de la Fondation David Suzuki

Créée en 1990, la Fondation David Suzuki est un organisme sans but lucratif pancanadien de premier plan. Sa mission est de préserver la diversité de la nature et le bien-être de toutes les formes de vie, maintenant et pour l’avenir. Rewilding Magazine est une publication indépendante consacrée aux personnes, lieux, idées et débats liés au mouvement mondial de la renaturation.

Profil du Musée canadien de la nature

Le Musée canadien de la nature œuvre pour la sauvegarde de notre planète en s’appuyant sur des faits, des connaissances et une source inépuisable d’inspiration! Il propose des réflexions fondées sur des preuves tangibles, des expériences édifiantes et un engagement profond envers le passé, le présent et l’avenir de notre environnement naturel. Dans cette œuvre, le Musée s’appuie sur un travail de recherche scientifique rigoureux, une collection impressionnante de 15 millions de spécimens et d’artefacts, des programmes éducatifs stimulants, des expositions permanentes et itinérantes, ainsi qu’un site web dynamique, nature.ca.