La tarification de la pollution par le carbone offre de grands avantages

VANCOUVER ET MONTRÉAL – Le plan climatique publié aujourd’hui par le gouvernement fédéral offre des gains substantiels en faisant payer les pollueurs, ainsi que d’autres réglementations sur l’énergie propre. Mais il est clair que davantage d’actions climatiques seront nécessaires au cours de l’année à venir afin de réduire les émissions de carbone au niveau que la science estime nécessaire et pour protéger les communautés d’un changement climatique catastrophique.

« Nous sommes dans une situation d’urgence climatique et tous les pays doivent réduire leurs émissions pour respecter les engagements de l’Accord de Paris, a déclaré Ian Bruce, directeur général par intérim de la Fondation David Suzuki. Avoir un plan qui dépasse l’objectif actuel de 2030 est un pas important, mais le Canada doit aller beaucoup plus loin pour réduire les émissions au niveau que la science estime nécessaire. »

L’augmentation annuelle du prix de la pollution par le carbone, qui s’élèvera à 15 dollars la tonne après 2022, permettra d’aligner le prix à la hausse rapide des coûts du changement climatique. La tarification de la pollution est également le moyen le moins coûteux de réduire les émissions. Combinées aux réglementations plus strictes du plan de 15 milliards de dollars, les politiques, comprenant la modernisation des bâtiments, le soutien aux véhicules à émissions zéro, la modernisation des réseaux électriques, la norme de carburant propre et les solutions fondées sur la nature, contribuent à réduire davantage les émissions.

« Les éléments de base pour réduire les émissions de 40 % d’ici 2030 au niveau fédéral sont en place, mais nous savons que le Canada doit faire encore plus pour atteindre des objectifs plus ambitieux, a déclaré M. Bruce. La mise en place rapide du plan nous met sur la voie d’une économie de l’énergie propre et des possibilités d’emploi. Mais, comme pour la réponse du Canada au COVID-19, tous les niveaux de gouvernement doivent se présenter à la table des négociations avec des plans climatiques solides pour nous mettre sur la bonne voie. »

Les conclusions de cette semaine du Rapport 2020 sur l’écart des émissions du Programme des Nations Unies pour l’environnement confirment que le monde se dirige vers une surchauffe de 3,2°C d’ici 2100 si nous n’agissons pas dès maintenant.

La mise en œuvre des plans climatiques nécessite de mettre un terme à l’expansion de la production de combustibles fossiles. « L’action climatique au Canada a été sapée par les efforts de l’industrie pétrolière et gazière pour annuler ou retarder les politiques climatiques les plus significatives, a déclaré M. Bruce. « Pourtant, les Canadien.ne.s disent qu’ils et elles veulent une action climatique forte. Pour que ce plan réussisse, le Canada doit tenir bon et ne pas céder à des intérêts qui ne soutiennent pas une action climatique significative. »

Demain marquera le cinquième anniversaire de l’Accord de Paris. « Pour s’attaquer véritablement à l’urgence climatique, le Canada doit faire preuve d’une plus grande ambition au cours de cette prochaine décennie cruciale et prendre un engagement international beaucoup plus fort pour 2030, » a déclaré M. Bruce.

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