Un nouveau rapport démontre qu’en adoptant les meilleures pratiques provinciales, le Canada pourrait remplir ses engagements mondiaux.

Montréal, jeudi 11 décembre 2014 — Selon un rapport de la Fondation David Suzuki, le Canada pourrait respecter son engagement international sur les changements climatiques en appliquant simplement des solutions déjà implantées à certains endroits au pays.

Le rapport, Building on the best : Keeping Canada’s climate promise (uniquement disponible en anglais) a utilisé des analyses de Navius Research pour déterminer les meilleures pratiques et solutions aux changements climatiques utilisées au Canada, afin d’évaluer comment le tout s’appliquerait au fédéral. Pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, l’étude présente de formidables opportunités qui résident dans l’ingéniosité du Canada, dans sa main-d’œuvre et dans l’abondance des ressources énergétiques renouvelables.

« En adoptant les politiques les plus fortes déjà en place dans certaines parties du pays, le Canada pourrait élaborer une stratégie unificatrice pour lutter contre les changements climatiques, nous permettant de respecter nos engagements et objectifs internationaux », a déclaré Jean-Patrick Toussaint, chef des projets scientifiques pour le Québec de la Fondation David Suzuki.

« Comme beaucoup l’ont souligné, y compris le vérificateur général du Canada et le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-Moon, le Canada ne possède aucun plan actuel pour tenir sa promesse mondiale, » a ajouté Monsieur Toussaint.

Selon le rapport, si le Canada avait adopté des politiques provinciales clés en 2008, il aurait pu y avoir une réduction de nos émissions de 77 millions de tonnes par 2020, nous rapprochant (avec 5,6 %) des émissions internationales ciblées. Certaines des politiques examinées comprennent la taxe sur le carbone de la Colombie-Britannique, la loi verte sur l’économie de l’énergie et l’élimination graduelle du charbon en Ontario, le plafond réglementaire des émissions de GES du Québec et de la Nouvelle-Écosse, les stratégies de transport en commun en Ontario et les normes de rendement énergétique fédérales pour les voitures.

Le gouvernement fédéral s’est engagé en 2009 à réduire les émissions de gaz à effet de serre de 17 % d’ici 2020. Dans un rapport publié en octobre 2014, le bureau du vérificateur général a déclaré qu’il était préoccupé puisque le Canada n’est pas en voie d’atteindre son objectif international, puisque le plan du gouvernement fédéral pour diminuer sa pollution au carbone « a été inefficace et mal coordonné » entre les provinces.

« Nous avons l’occasion parfaite de mettre en œuvre des solutions climatiques au Canada et de partager nos connaissances », a déclaré Monsieur Toussaint. « Par exemple, l’adoption des meilleures politiques canadiennes sur les énergies renouvelables, l’élimination graduelle des centrales au charbon ainsi que la facturation de la pollution au carbone en Saskatchewan et en Alberta, serait trois fois plus efficace pour réduire la pollution que les politiques actuelles. De plus, le Canada pourrait devenir un innovateur et un développeur de solutions d’énergie propre et ainsi exporter ces solutions au reste du monde ».

Figure 1: Les émissions de gaz à effet de serre au Canada jusqu’en 2020

Graphique sur les émission de gaz à effet de serre

Figure 2 — Progrès par province : Réduction des émissions de carbone (de 2005 à 2020), en comparant les politiques existantes par rapport aux meilleures pratiques canadiennes

 

 

Carte sur le progrès par province : Réduction des émissions de carbone

 

 

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Pour plus d’information :
Andrée-Lise Therrien, Fondation David Suzuki
514 817-7958, altherrien@davidsuzuki.org