Sept-Îles, le 14 août 2018 – Une équipe de scientifiques, artistes et marins quitteront le port de Sept-Îles ce samedi à bord du voilier d’Écomaris Roter Sand pour explorer l’archipel de Mingan et la côte nord de l’île d’Anticosti –des zones propices à devenir des aires marines protégées– dans le but d’explorer et de documenter les mystères du cosmos et des océans. L’expédition Plancton Cosmique s’inspire des grands voyages scientifiques du passé en favorisant des échanges interdisciplinaires et les questionnements philosophiques. L’expédition veut également participer aux efforts des communautés locales et institutions environnementales pour inscrire l’île au patrimoine naturel de l’UNESCO.

Sous des cieux à l’abri de toute pollution lumineuse, les biologistes, astronomes, créateurs, producteurs et marins pourront observer l’infiniment petit et l’infiniment grand, partager leurs connaissances et se questionner sur la place de l’homme dans l’univers. De ce mélange d’art, de science et de navigation naîtront plusieurs créations, un livre-journal de bord, des films et une exposition muséale invitant les spectateurs à découvrir la diversité, la fragilité et l’immensité de la nature et de l’univers.

« Observer plusieurs univers, plusieurs dimensions… Du plancton aux baleines et des baleines aux étoiles, sur un voilier bercé par les vagues, que rêver de mieux ? » a déclaré le biologiste marin Christian Sardet, chercheur émérite au CNRS à l’Observatoire océanologique de Villefranche-sur-Mer, spécialiste de la biologie du vivant, de la cellule et co-créateur de la série des Chroniques du plancton avec Parafilms.

De l’observation des êtres vivants microscopiques jusqu’aux galaxies et trous noirs aux confins de l’univers, les explorateurs seront les personnages principaux de cette grande aventure narrative. Ils initieront des échanges de haute voltige dans le domaine de la science et de l’environnement avec les artistes et marins, avec les invités qui monteront à bord du navire dans les escales prévues, notamment des représentants de la communauté innue d’Ekuanitshit à Mingan.

« En tant qu’astronome, il s’agit pour moi d’une opportunité unique de partager la splendeur et la complexité de notre univers et de ses mystères. Ce sera aussi l’occasion d’apprendre et d’échanger avec mes collègues de nos aventures, de la mer et du ciel étoilé », a ajouté l’astronome Marie-Lou Gendron-Marsolais, doctorante à l’Université de Montréal, passionnée des trous noirs supermassifs et ex-communicatrice scientifique en astronomie au parc national du Mont-Mégantic.

Par leur questionnement du monde qui les entoure, mais aussi par leur curiosité et leur imagination, les artistes alimenteront les discussions entre les scientifiques sur la complexité, l’immensité et la beauté de notre univers. Peintres, cinéastes, poètes, conteurs ou photographes, ils créeront une vision du monde qui traduit leurs interrogations, leur émerveillement et parfois leurs préoccupations communes.

« C’est en naviguant sur le Saint-Laurent, à la rencontre des baleines et du vent, que l’on apprécie vraiment ce monde fascinant. D’Anticosti à Mingan, c’est un dépaysement pour le voyageur intrépide, mais c’est aussi la maison de tant d’oiseaux et de poissons ! Il faut protéger notre Saint-Laurent, des Grands Lacs au Golfe. C’est un joyau pour l’humanité », a pour sa part ajouté la biologiste Louise Hénault-Ethier, chef de projets scientifiques à la Fondation David Suzuki.

Quant au voilier d’Écomaris utilisé pour l’expédition Plancton Cosmique, il s’agit d’un ketch à quatre voiles conçu spécialement pour des fins de formation, entièrement en bois, où tout se fait à la force des bras. Son faible tirant d’eau permet un accès à des endroits généralement inaccessibles aux autres voiliers, tels que des hauts fonds et les baies étroites. Le capitaine et l’équipage possèdent une grande expérience des expéditions environnementales et pédagogiques dans le golfe du Saint-Laurent.

« On protège ce qu’on aime et on aime ce qu’on connaît. Le meilleur moyen de connaître le plancton et de naviguer aux étoiles c’est de suivre l’expédition Plancton Cosmique », explique Simon Paquin, fondateur et directeur général d’Écomaris.

L’expédition finira le 27 août au port de Sept-Îles où, si les conditions météo le permettent, une projection des meilleures images capturées pendant le voyage aura lieu avec le public et les médias présents. Il sera possible de suivre les aventures de l’expédition via les réseaux sociaux (Facebook, Instagram, Plancton Cosmique www.planctoncosmique.com)

« J’aime imaginer cette expédition comme un voyage dans l’espace, mais aussi dans le temps : analyser le plancton permet de reconstruire les origines de la vie sur Terre. Les fossiles visibles d’Anticosti nous rappellent l’âge de notre planète, les étoiles témoignent de l’origine de l’univers et du temps. Plancton Cosmique, c’est un voyage vers le passé », a pour sa part ajouté François Guinaudeau, photographe et initiateur du projet.

« La nature et les étoiles seront nos sources d’inspiration, car elles ont cette capacité unique à nous émerveiller. L’art permet d’amplifier le message. Ce projet nous sensibilisera à la riche biodiversité du golfe du Saint-Laurent. En mêlant art et science, nous présenterons au public des œuvres qui les inviteront à respecter les océans et à observer le ciel », a conclu Noé Sardet, producteur et réalisateur de Parafilms et organisateur de l’expédition.

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Pour plus d’information :

Diego Creimer, communications, dcreimer@davidsuzuki.org 514-999-6743

B-roll pour la télé :

https://drive.google.com/drive/folders/1R58BNFJX6a-RglkYTmKp4L2fARXgQt5U