Les organismes s’unissent afin de protéger la santé et la sécurité de toute personne au Canada

OTTAWA — La Fondation David Suzuki et Ecojustice ont annoncé aujourd’hui qu’elles se joindront à la bataille juridique pour défendre la tarification du carbone. Ce principe est un élément essentiel de la stratégie canadienne de réduction des émissions de gaz à effet de serre et d’atténuation des effets négatifs sur l’environnement, sur la santé physique et sur la santé mentale attribuables à l’inaction en matière de changements climatiques.

La Fondation, représentée par Ecojustice, a demandé d’obtenir le statut d’intervenant dans un renvoi porté devant une cour de la Saskatchewan concernant la tarification de la pollution par le carbone imposée par le gouvernement fédéral. Les avocats d’Ecojustice ont présenté leur demande au nom de la Fondation David Suzuki.

« Le réchauffement, c’est ici et maintenant, et ce problème exige une réponse équitable et efficace, a affirmé Ian Bruce, directeur, science et politique de la Fondation David Suzuki. Il existe au sein de la population canadienne un consensus au sujet des changements climatiques, et la communauté scientifique nous répète que l’inaction n’est pas une option. Aucun gouvernement ne peut se dérober à sa responsabilité d’agir. »

Les groupes appuient la loi du gouvernement fédéral qui exige qu’un prix sur la pollution par le carbone soit établi à travers le pays. Un effort concerté permettrait au Canada de respecter ses engagements en vertu de l’Accord de Paris et pourrait empêcher des décès prématurés attribuables aux changements climatiques. La Saskatchewan n’a pas présenté un plan adéquat de gestion des changements climatiques et de réduction des émissions de gaz à effet de serre, mais conteste plutôt le programme fédéral devant les tribunaux.

« Étant donné le peu de temps qu’il reste pour s’attaquer à la réduction des émissions de gaz à effet de serre et l’ampleur avec laquelle les changements climatiques affecteront les Canadiens, ce problème constitue maintenant une urgence nationale, a ajouté Danielle Gallant, avocate au sein d’Ecojustice. Toute personne au Canada mérite de vivre en sécurité dans un climat stable, et aucune province ne devrait pouvoir mettre cela en péril à travers son inaction. »

Pour l’Organisation mondiale de la santé, les changements climatiques constituent la principale menace pour la santé de ce siècle, alors que de s’attaquer à ce problème pourrait représenter l’opportunité la plus importante en matière de santé. Plus tôt cette semaine, un rapport canadien publié dans la prestigieuse revue médicale The Lancet précisait que la tarification du carbone était un élément essentiel de la gestion des changements climatiques et de la protection de la santé des êtres humains. Puisque la pollution par les gaz à effet de serre et les changements climatiques ne connaissent pas de frontière, la réponse doit être nationale.

Le renvoi sera entendu par la Cour d’appel de la Saskatchewan en février 2019. L’Ontario a intenté un renvoi distinct contre le plan de tarification de la pollution par le carbone du gouvernement fédéral, après avoir annulé son propre programme de réduction des émissions de gaz à effet de serre. Le système de plafonnement et d’échange de droits d’émission de l’Ontario aurait pourtant permis de respecter les normes fédérales. Ecojustice prévoit demander un statut d’intervenant au nom de la Fondation David Suzuki dans le renvoi ontarien en décembre.

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Pour plus d’information :

Français : Diego Creimer, Fondation David Suzuki, dcreimer@davidsuzuki.org, 514-999-6743

Anglais : Catharine Tunnacliffe, Ecojustice, ctunnacliffe@ecojustice.ca, 416 368-7533, poste 542