Montréal – La coalition Sortons la Caisse du carbone se réjouit de la demande de désinvestissement des énergies fossiles que le Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec (SFPQ) a faite à la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ) la semaine dernière. La SFPQ ajoute ainsi quelque 40 000 voix à celles de plus de 500 000 travailleurs et travailleuses du Québec qui exhortent la CDPQ à se départir de ses investissements dans ce secteur à risque.

« Au Québec, un seul pipeline connaît une acceptabilité sociale croissante : celui du nombre de personnes exigeant la sortie des énergies fossiles. Avec ce nouvel appui massif, les voix des travailleurs-épargnants demandent à l’unisson la sortie des énergies fossiles qui nous ont engouffrés dans une crise climatique sans précédent qui menace nos épargnes et notre avenir », a déclaré Mélanie Busby, l’une des porte-parole de la coalition.

À ce jour, la demande de désinvestissement de Sortons la Caisse du carbone a reçu l’appui de milliers des Québécoises et Québécois et de plusieurs syndicats représentant plus d’un demi-million de travailleurs-ses au Québec. En 2017, la CDPQ a présenté un plan de réduction de l’intensité carbone par dollar investi (-25% d’ici 2025) qui est, à certains égards, avant-gardiste pour l’ensemble de fonds de pension publics au Canada.

Il n’en demeure pas moins que la CDPQ possède encore des investissements considérables dans le secteur des énergies fossiles et d’autres secteurs afférents, de l’ordre de 18,5 milliards de dollars. Ces investissements favorisent une extraction et une consommation toujours plus importantes des hydrocarbures, ce qui est un non-sens à la lumière de ce que la science du climat nous dicte depuis longtemps : les trois quarts des réserves d’hydrocarbures existantes doivent rester dans le sol si nous voulons éviter un réchauffement catastrophique.

« L’appui du SFPQ est très important parce qu’il démontre que la prise de conscience progresse d’un pas ferme : tous les jours, de nouvelles personnes et organisations comprennent le danger de conserver leurs épargnes dans un secteur de l’économie destiné à succomber aux changements technologiques. Elles veulent éviter autant de s’appauvrir inutilement que de contribuer à aggraver la crise climatique », a déclaré Sébastien Collard, fondateur du groupe Recycle ta Caisse, l’une des organisations à l’origine de la coalition.

Rappelons qu’à ce jour, plus de 900 institutions dans 76 pays représentant plus de 6,15 billions $ d’actifs sous gestion se sont déjà engagées à désinvestir des énergies fossiles.

Sortons la Caisse du carbone demande à la CDPQ de faire preuve de transparence en dévoilant les émissions de gaz à effet de serre associées à son portefeuille, la méthodologie qu’elle emploie pour leur estimation ainsi que la stratégie qu’elle adoptera pour diminuer son empreinte carbone.

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Contact :
Diego Creimer, communications, dcreimer@davidsuzuki.org 514-999-6743

À propos :
La coalition Sortons la Caisse du carbone regroupe plusieurs organismes environnementaux, syndicats, groupes citoyens et religieux demandant un désinvestissement complet de la Caisse de dépôt et placement du Québec du secteur des énergies fossiles.