Montréal — La Fondation David Suzuki demande aujourd’hui à la Commission canadienne de sécurité nucléaire (CCSN) de retirer son permis octroyé à l’entreprise ontarienne Bruce Powers Inc. permettant le transport de déchets radioactifs par la Voie maritime du Saint-Laurent.

Selon la Fondation David Suzuki, ce permis créerait un précédant quant au transport de matériaux radioactifs sur le Fleuve dont les risques, bien que faibles, auraient un impact élevé sur la population québécoise. « On ne peut pas se permettre de mettre à risque l’approvisionnement en eau potable de plus de 45% de la population québécoise afin qu’une entreprise privée ontarienne puisse transporter ses déchets radioactifs », affirme Karel Mayrand, directeur général de la Fondation David Suzuki au Québec.

La Fondation rappelle que l’industrie nucléaire n’a toujours pas trouvé de solution permanente pour gérer les déchets radioactifs dangereux, et ce après 50 ans de production nucléaire civile. « Au-delà de ce dossier, il est irresponsable que l’on produise encore aujourd’hui des déchets radioactifs qui s’accumulent et posent des risques inutiles », ajoute Monsieur Mayrand. La Fondation David Suzuki estime finalement que le Québec devrait abandonner la filière nucléaire et son projet de réfection de la centrale nucléaire Gentilly 2.

Le 4 février dernier, la CCSN a octroyé un permis à Bruce Power Inc. pour le transport de 16 générateurs de vapeur radioactifs usagés. Ces déchets nucléaires transiteront par les Grands Lacs et le Saint-Laurent pour ensuite être acheminés vers la Suède, où les matériaux métalliques seront recyclés et le reste des matières radioactives seront retournées au Canada par la même voie.

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Renseignements :
Catherine Orer, directrice des communications — Québec
Fondation David Suzuki
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