Montréal – Devant l’urgence climatique, syndicats, étudiants, le milieu communautaire, professionnels de la santé et groupes écologistes appellent la société civile à travers le Québec à se joindre au mouvement mondial Planète en grève (Global Climate Strike) le 27 septembre prochain.

Les manifestations du 27 septembre s’inscrivent dans le cadre d’une semaine internationale d’actions pour le climat, coordonnée par Earthstrike et des dizaines de groupes, dont la Confédération syndicale internationale, Greenpeace, 350.org et Fridays for Future.

Cette mobilisation exige des gouvernements des actions immédiates à la hauteur du défi lancé par la science. Elle vise notamment à augmenter la pression et à construire un rapport de force avec les gouvernements autour du monde qui seront réunis à New York le 23 septembre pour le Sommet Action Climat 2019 de l’ONU.

À l’invitation de La Planète s’invite au Parlement, Greta Thunberg a accepté de marquer le dernier jour de cette semaine de mobilisation avec nous à Montréal. Depuis plus d’un an, la jeune Suédoise fait la grève chaque vendredi après-midi pour dénoncer l’inaction des gouvernements face à l’urgence climatique.

Si tout le monde savait à quel point la situation est grave et à quel point rien n’est fait, alors ils viendraient tous à mes côtés (…) Nous n’avons aucun autre manifeste politique ou demande que celle-là : écoutez la science (…) Si les émissions de carbone doivent s’arrêter, alors nous devons arrêter les émissions de carbone.  –Greta Thunberg

Le 27 septembre, c’est le moment d’envoyer un message fort aux gouvernements et d’arrêter la machine pour 24 heures en libérant les travailleurs pour qu’ils puissent manifester. Nous appelons les commerces à fermer leurs portes, les syndicats et les étudiants à faire la grève, et les élèves à quitter leurs cours. Nous appelons la société civile à se retrouver dans les rues du Québec le vendredi 27 septembre.

Au Québec, déjà sept syndicats et plus de 400 organismes communautaires ont adopté un mandat pour prendre part à cette grève mondiale pour le climat. Plusieurs autres syndicats ont annoncé leur intention de tenir un vote de grève prochainement. Les étudiants se mobilisent depuis février et voteront aussi des mandats de grève dans les jours à venir. Ce nouveau mouvement intergénérationnel québécois interpelle désormais l’ensemble de la société civile.

Nous saluons également les efforts des centrales syndicales du Québec qui soutiennent le mouvement par des gestes concrets et originaux. Leur participation à la mobilisation du 27 septembre constitue un appui majeur et représentatif de grands pans de la société. Cette alliance des forces continuera de grandir, car l’urgence climatique l’exige.

Cette mobilisation débutée par les étudiants a maintenant le devoir de devenir intergénérationnelle. Le poids de la survie de l’humanité ne peut pas reposer sur les épaules de la jeunesse. Aujourd’hui, nous répondons à l’appel de cette même jeunesse : c’est l’ensemble de la société qui doit s’unir pour exiger et mettre en place une transition énergétique à la hauteur de la crise climatique. Le rapport du GIEC d’octobre dernier est clair ; sans une réduction mondiale de 45% des gaz à effet de serre d’ici 2030 par rapport à 2010 et de 100% d’ici 2050, nous n’avons aucune chance. Pour arriver à réduire nos émissions comme la science l’exige, nous demandons à nos gouvernements d’adopter une loi imposant le respect de ces cibles.

Si le mouvement de lutte contre les changements climatiques en est à employer la grève comme moyen d’action, c’est qu’il ne reste presque plus de temps pour changer de cap. À moins d’une transition majeure et rapide, les dommages causés par le réchauffement planétaire seront irréversibles. Les mesures qui devront être déployées pour répondre aux catastrophes naturelles coûteront beaucoup plus cher que si nous agissons tout de suite et ne pourront plus protéger nos écosystèmes puisqu’il sera trop tard.  Les gouvernements continuent de justifier leur inaction ou leurs demi-mesures face à la crise climatique par des soi-disant impératifs économiques. Cela n’a aucun sens. Il n’y a pas de travail sur une planète morte.

Nous affirmons haut et fort à notre jeunesse : vous n’êtes pas seuls. Nous sommes avec vous dans cette lutte, nous comprenons l‘urgence à laquelle nous devons faire face, et nous continuerons à prendre les mesures nécessaires pour que nos gouvernements agissent de façon responsable pour protéger leurs citoyens et la seule planète sur laquelle nous pouvons vivre.

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